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BILLET

 

Cette propension des Libanais à ne retenir que la moitié pleine de la bouteille et à zapper son autre moitié vide en se bouchant le nez !
Ainsi en a-t-il été dans l’affaire des militaires otages libérés après une séquestration de près d’un an et demi, au terme de palabres relevant davantage des tractations de marchands de tapis que des délibérations d’un jury d’université. Bref, la pantalonnade s’est terminée par l’échange des infortunés agents et soldats, rendus à peine présentables, contre une tripotée de repris de justice qui, s’ils n’ont pas techniquement du sang sur les mains, pourraient au moins avoir la conscience éclaboussée d’hémoglobine.
Sur les planches de ce théâtre tragique, la localité riante de Ersal. Au départ, une histoire on ne peut plus gore : des disjonctés du bulbe, en quête de vierges spécialisées en mécanique ondulatoire, jettent leur dévolu sur une vingtaine de soldats. Mais attention, disent les ayatollahs du « pas-d’amalgame » ! Les tamponnés en question sont profondément pieux. S’il leur arrive de prendre des otages, de flinguer, d’égorger… en revanche, ils respectent scrupuleusement les heures de prière. Ils ne boivent jamais d’alcool, mais vous émasculent un mécréant en moins de temps qu’il n’en faut pour changer leurs babouches. Ils cognent bobonne avec des parpaings en béton, mais pas plus que le reste du harem claquemuré ailleurs.
C’est donc avec ces hominidés, à peine bipèdes, habitués à ergoter et à buller des mensonges gros comme un mouton gavé, que le patron de la Sûreté générale a essayé d’inventer la quadrature du croissant. Comment ? Ben voyons, en papotant avec leurs comparses en train de bronzer pépère à Ersal. Ceux-là mêmes qui ont paradé face aux caméras en pontifiant devant les journalistes, le jour de la relaxe des otages. Avec toutefois cette nouveauté : aucun de ces turlupins ne s’est hasardé à faire porter le chapeau aux Israéliens ou aux Américains. Au train où ça traîne, ils finiront par donner leur avis dans les salons sur l’influence du réchauffement climatique sur la culture du haschisch.
Fini donc avec al-Nosra, mais bientôt rebelote avec leurs frérots allumés de Daech pour récupérer les 9 otages qui restent. Là encore, on comptera les obus et on salivera pour leur trouver une « issue honorable ».
C’est fou comme les assassins de nos contrées ont de l’amour propre.