TRIBUNE
En 1938, à Munich, Hitler reçut la permission de conquérir la Tchécoslovaquie au nom de la paix, comme le disait Neville Chamberlain. Près de 80 ans plus tard, un nouveau Munich est à l’œuvre.
Le Neville Chamberlain moderne est John Kerry, ange de la paix représentant Barack Obama, prix Nobel de l’indifférence et de l’inaction. John Chamberlain se réunira avec Sergey Nyet, le nouvel André Gromyko, qui représente le Tsar effectif, Vladimir Poutine, l’excellent disciple de Viktor Abakomov.
Au nouveau Munich, le gauleiter de Damas, Adolf Assad, sera autorisé à conquérir Alep au nom de la paix.
La plupart des participants à la conférence sont des « jokers », sauf Laurent Fabius, qui a fait de son mieux, mais qui, en raison de l’absence d’empathie d’Obama envers le peuple syrien, démissionne.
Dans l’intervalle, le Tsar a envoyé son armée de l’air pour effacer des villes et des villages syriens et laminer la grande partie d’Alep. Il est assisté dans sa mission par les satrapes modernes des Perses, les nombreux mollahs qui descendent de Cyrus le Grand. Leurs légions ont déjà détruit Homs, réduite à des décombres, et se préparent à kidnapper Alep.
Dans cette tragédie, il est honteux pour les Kurdes de Syrie de se battre avec l’oppresseur d’hier, le régime syrien, contre le peuple syrien.
Quel anachronisme, qu’au nom de la paix, et aux temps modernes, le peuple syrien soit torturé, tué et déporté… Il s’agit du génocide du XXIe siècle.