DIPLOMATIE
Au cours de sa 6e conférence de presse depuis le début de son mandat, donnée hier à l’Élysée en présence d’un nombre impressionnant de journalistes français et étrangers, le président de la République, François Hollande, a annoncé qu’il effectuerait une visite au Liban après la réunion de l’Assemblée générale des Nations unies, sans donner de précision sur la date de son séjour à Beyrouth.
On sait qu’une conférence de soutien au Liban se tiendra à New York à la même période que d’habitude, c’est-à-dire le 16 septembre, avec, à l’ordre du jour, un projet concret d’aider le Liban à accueillir les réfugiés syriens sur son territoire.
« J’irai au Liban pour visiter les camps de réfugiés », a affirmé M. Hollande, ajoutant qu’il compte parvenir ainsi à organiser cette aide internationale de manière à maintenir les réfugiés près des lieux où ils vivent depuis quelques mois.
Le chef de l’État a ajouté que la situation en Syrie a de grandes répercussions sur le Liban qui connaît une crise politique grave du fait qu’il n’y a pas eu d’élection présidentielle, que le Parlement a des difficultés à se réunir.
« Nous nous devons de nous tenir aux côtés des Libanais », a encore dit M. Hollande, qui a précisé qu’il rencontrera au cours de son séjour au Liban les différentes personnalités politiques du pays.
Le président français a rappelé que son pays procède à des consultations internationales et régionales pour aider le Liban à sortir de sa crise constitutionnelle, et que lui-même et le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, procéderont à une série de contacts intensifs à New York pour venir en aide au Liban, tant au cours de l’Assemblée générale de l’Onu qu’au cours de la conférence de soutien au pays du Cèdre.
Cette conférence de presse du président Hollande, qui accorde beaucoup d’espace au volet syrien, a été qualifiée d’extrêmement importante par des observateurs européens et arabes, notamment dans les cercles diplomatiques parisiens, dont certains vont même jusqu’à dire qu’elle marque un tournant décisif dans la politique française au Moyen-Orient.
Un politologue arabe, ancien ambassadeur de son pays à Paris et d’autres capitales européennes, s’est ainsi félicité que la France décide enfin de mettre tout son poids dans la balance pour devenir un acteur principal sur la scène moyen-orientale « après une longue période de réflexion »…