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Le concours du plus gros bobard est ouvert : où en sont les barbus de tous poils qui se pilonnent sur leurs cailloux respectifs de part et d’autre de la frontière syrienne ? Qui a gagné ? Qui a perdu ? Qui est venu, a vu, a vaincu puis a reculu ? Mystère et boule de glace à la pistache d’Alep…
On en revient ainsi à la sempiternelle stratégie des Arabes dans le combat. Quand la guerre est limitée à la ville, ils choisissent la formule la plus commode : la ligne de démarcation perpétuelle. Une espèce de ligne Maginot du pauvre où des gueux se canardent de part et d’autre, pépères derrière leurs barricades… avec la population civile qui s’en prend plein la gueule. Jamais d’opérations mobiles, d’embuscades, de coups de main derrière les lignes adverses pour tenter d’abréger le conflit. La fanfaronnade militaire dans toute sa splendeur !
En revanche, dès que les affrontements se transposent en rase campagne, on n’y pige plus rien. Entre le Hezbollah qui aligne les numéros d’héroïsme en cochant les cases en face des noms de ses victimes et le Front al-Nosra qui collectionne les casseroles de son sous-califat parti en quenouilles, chaque média bricole un bulletin d’info pervers taillé à la mesure de son saint patron politique, qu’il s’en va ensuite gazouiller aux oreilles velues de ses idolâtres. Toujours selon le même concept créatif : « La source a dit à la source que l’autre source avait démenti les propos puisés à la source. » Le courage journalistique dans toute sa gloire.
Ne reste plus qu’à attendre pour déguster le résultat de cette pantalonnade. Allez ! Finalement, le Liban tel qu’il est, c’est pas plus mal que si c’était pire…